Article : La Nouvelle République du jeudi 20 novembre 2003
La société Berry Services, de Neuvy-Saint-Sépulchre, spécialisée dans le conditionnement de prêt-à-porter, ramène un prix du salon international Fatex.
Perdue en arrivant parmi quatre cents exposants, la société Berry Services est sortie du salon Fatex la tête haute. Ce rendez-vous international organisé à Pars-Villepinte et destiné aux fournisseurs de l’habillement, décernait sept prix de la Façon, en s’appyant sur plusieurs critères. L’entreprise berrichonne a séduit le jury de la catégorie Services clients par ses références et la qualité de ses prestations. Une belle satisfaction pour son responsable Jean-Claude Benéteau, installé sur la zone artisanale du Fay depuis 1998 et qui a vraiment trouvé sa voie dans le prêt-à-porter. Il explique : « Nous sommes spécialisés dans le conditionnement de produits industriels et ce créneau a pris progressivement de l’importance, au point de représenter actuellement 90 % de notre chiffre d’affaires. Nous assurons aussi bien le contrôle de qualité, la pose de griffes, le repassage, le défroissage, les retouches de vêtements, que l’impression des étiquettes, la logistique et la distribution. » L’entreprise peut même fournir et gérer des matières de A à Z, sans intervention de son commanditaire. « Le client a simplement à nous appeler en précisant son souhait, et on s’occupe de tout » souligne le directeur du site neuvicien qui travaille pour la grande distribution comme pour le très haut de gamme. « Nous possédons maintenant un véritable savoir-faire dans le service du prêt-à-porter. »
Cent mille articles par semaine.
Cette activité spécifique est forcément très fluctuante, et la société, qui traite neuf commandes sur dix en une semaine, ne peut pas faire de prévisions à long terme. L’effectif suit les courbes mais progresse constamment avec une moyenne de cinquante salariés, dont la moitié en contrat définitif. Le personnel, essentiellement composé de femmes, est en grande partie recruté sur place et reçoit une formation interne. « Nous avons très peu de machines et il s’agit surtout d’un travail manuel, précise Jean-Claude Benéteau. Nous avons besoin de personnes compétentes, soignées, rigoureuses et polyvalentes. »
L’établissement gère désormais cent mille articles par semaine, toutes marchandises confondues, et a un besoin croissant d’espace. Après une première extension en 2001, il va prochainement passer de 1 500 à 3 500 m². Un véritable bond en avant, à la hauteur de des espoirs : le secteur du prêt-à-porter offre d’immenses perspectives. Et un trophée international enrichit toujours une carte de visite.
Jean-Michel Bonnin
